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lac d'eychauda

lac de l'eychauda

mardi 31 juillet 2018

Vars Mountain Trail

Pour ma prépa  à la CCC, je decide de participer au trail de Vars sur le tour des crêtes qui est réputé difficile, un vrai trail de montagne avec ces 3000D+ pour 42km. Les autres années je courais sur le 24 Km, je connais donc quelques passages mais je pars tout de même dans l'inconnu car je clôture un gros bloc de travail par cette épreuve et je risque de manquer de fraîcheur. Je me suis longtemps posé des questions quant à ma participation mais étant sur place et un peu en manque de motivation j’espère atteindre mon cotât d'heures de préparations avec cet objectif.

Je suis assez détendu au départ, normal, c'est une préparation et non un objectif. Je pars dans le milieu de groupe et attend de franchir la première difficulté du jour le Paneyron et ses 2800m d'altitude. L’ascension se déroule bien ainsi que l’enchaînement sur les crêtes en direction du lac de l'Etoile. La descente dans le vallon du Val d'Escreins est source de questionnement dois-je gérer mon allure ou accélérer?
Je décide de hausser le rythme, après tout je suis là pour me préparer qu'advienne que pourra. Arrivé au refuge de basse Rua c'est le moment de se restaurer, je prends mon temps et enchaîne sur la deuxième difficulté, la montée au col de la Scie. L’ascension se déroule bien je rejoins quelques groupes et atteins le fameux col. Je pense en avoir fini avec cette montée mais le passage en crête est beaucoup plus long que ce que j'imaginais.

Premier petit coup au moral mais je finis par apercevoir la descente ce qui me redonne un peu courage. Elle est assez longue et les quadris commencent par chauffer mais je reste au sein du petit groupe formé de 4 traileurs avec qui j'ai attaqué ce dénivelé négatif. Nous arrivons au ravito de Vars Sainte Marie, je me rafraîchis à la fontaine car le soleil devient pesant. Un petit encas et je repars pour la dernière difficulté, la montée à la Mayt 950m de D+ non-stop et je sens tout de suite que ça ne vas pas être une partie de plaisir. Un gros coup de moins bien m'envahit, je dois vraiment me faire mal pour avancer, cette côte me paraît interminable, à chaque moment où je crois en voir la fin, il faut encore et encore monter, je suis à bout de forces et la fatigue de ma semaine d'entrainement se fait vraiment ressentir. Pour me motiver je pense à mon objectif la CCC et je me dis que ce que je ressens n'est rien par rapport aux efforts que je devrai fournir à Chamonix au mois d’août. J'avance péniblement jusqu'au dernier ressaut et peux enfin attaquer la descente finale. Je reste prudent car je sens bien qu'avec cette fatigue, je peux à tout moment me blesser et ce n'est surtout pas le moment. Cette descente est aussi pénible que la montée moi qui d’ordinaire m'éclate en descente je reste sur ma fin.


Je termine 56èm et 10em V1 en 7h21mn dans la fourchette que je m’étais fixé et content d'avoir pu enfin boucler ce cycle d'entraînement.

lundi 4 juin 2018

Trail de Haute Provence

Ultra de Lure

En ce week end du 12/05 je me rends à Forcalquier pour mon premier gros Trail de l'année. C'est une course que j'ai déjà faite l'année dernière et que j'avais apprécié. Elle n'est pas trop loin de la maison et la date se situe bien sur le calendrier vis-à-vis de mes futurs objectifs. Contrairement à l'année dernière, je me rends sur les lieux la veille de l'épreuve car le départ est à 5h du matin. Mes sentiments d'avant course sont partagés, je connais le parcours et ce type d’effort  mais avec les mauvaises conditions météo de ce début de printemps ma préparation n'est pas optimale. Cette course ne représente pas un objectif en soi mais au fond de moi, comme tout compétiteur, j'aimerais améliorer mon temps, même si le but premier est de faire des heures de course. Plus les années passent et plus je me rends compte des effets de l'impact psychologique sur notre corps, cette course préparatoire ne devrait m'apporter que du bien-être et non se transformer en un état de questionnement, mais c'est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de faire des plans sur la comète. La nuit va encore être courte.


 Le réveil ne me sera pas de grande utilité comme souvent la veille d'une épreuve mais l'avantage c'est que je suis sur place. Cet avantage va vite se retourner contre moi car à force de flâner dans mon van, je loupe le départ qui a lieu au moment où j'enfile mes Hoka. Je ne suis qu'à une centaine de mètres de l'arche et me précipite donc sur la ligne en catastrophe, mais tout le monde est parti, je ne vois même plus les frontales. Je vis une autre forme de stress non celui du départ mais celui de la stratégie à apporter. Dois-je essayer de rattraper rapidement les derniers traileurs ou partir à mon rythme pour les rejoindre petit à petit sachant que c'est un ultra et que j'ai le temps pour revenir sur eux. Après quelques minutes, je commence enfin à voir quelques frontales ce qui me fait inconsciemment accélérer. Je rejoins un petit groupe et décide de le doubler avant le premier single descendant. Après ce passage je dois m’arrêter pour lacer mes chaussures, hé oui j'ai dû faire 2,3 kilos avec les lacets détachés, du grand n'importe quoi.


Départ seul
Je profite de la première côte pour finir d'accrocher mon dossard qui n'était fixé que par une épingle et je peux enfin me consacrer à ma course. Il va tout de même me falloir attendre une dizaine de kilos pour enfin ne plus penser à ces péripéties de  début d’épreuve et adopter mon allure normale de course. En ce début d'épreuve je me sens mieux que l'année dernière tout en étant dans les mêmes chronos, il faut dire que je cours avec les bâtons et que pour une première ça a l'air pas mal. Je gère bien les quarante premiers kilos, un peu trop même, car je finis par arrivé au sommet de la montagne de Lure avec dix minutes de retard sur l'année dernière. Ça ne m’inquiète pas trop car les sensations sont bien meilleures, je décide donc de me lâcher car le reste du profil est plutôt descendant. La longue descente vers Sainte Etienne les Orgues n’entame pas trop mon capital musculaire, les cuisses répondent toujours là où j'avais vraiment souffert il y a un an, que du bonheur, je commence vraiment à prendre gout à l'ultra trail. J'entame la dernière difficulté avec un peu moins d’aisance mais c'est tout à fait logique l'arrivée est proche et les kilos commencent à peser, je pense que tout le monde doit avoir le même ressenti si ce n'est bien pire que moi encore. J'arrive dans Forcalquier avec la banane car les sensations et la gestion sont au rendez vous, ainsi que la cerise sur le gâteau, le fameux chrono. Je termine avec  plus de vingt minutes d'avance sur l'année dernière, c'est de bon augure pour ma saison.

 Niveau chiffre ça donne une 80èm place, 34èm de ma catégorie en 11h47. Le vainqueur n'est que Julien Chorier en 7h39.

mercredi 10 janvier 2018

Bilan 2017

Une saison prometteuse où j'ai enfin mis le pied dans l'ultra trail avec moins de compéte que d'habitude mais une compensation par de longs trails. Pour une première saison d'ultra, j'ai assez bien géré mes entraînements ainsi que mes compétes. J'ai également marqué les points nécessaires pour la CCC. Au niveau state ça donne 1686km avec 48509D+ et 4184km de vélo pour 55822D+.