En ce week end du 12/05 je me rends à Forcalquier pour mon premier gros Trail de l'année. C'est une course que j'ai déjà faite l'année dernière et que j'avais apprécié. Elle n'est pas trop loin de la maison et la date se situe bien sur le calendrier vis-à-vis de mes futurs objectifs. Contrairement à l'année dernière, je me rends sur les lieux la veille de l'épreuve car le départ est à 5h du matin. Mes sentiments d'avant course sont partagés, je connais le parcours et ce type d’effort mais avec les mauvaises conditions météo de ce début de printemps ma préparation n'est pas optimale. Cette course ne représente pas un objectif en soi mais au fond de moi, comme tout compétiteur, j'aimerais améliorer mon temps, même si le but premier est de faire des heures de course. Plus les années passent et plus je me rends compte des effets de l'impact psychologique sur notre corps, cette course préparatoire ne devrait m'apporter que du bien-être et non se transformer en un état de questionnement, mais c'est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de faire des plans sur la comète. La nuit va encore être courte.
Le réveil ne me sera pas de grande utilité comme souvent la veille d'une épreuve mais l'avantage c'est que je suis sur place. Cet avantage va vite se retourner contre moi car à force de flâner dans mon van, je loupe le départ qui a lieu au moment où j'enfile mes Hoka. Je ne suis qu'à une centaine de mètres de l'arche et me précipite donc sur la ligne en catastrophe, mais tout le monde est parti, je ne vois même plus les frontales. Je vis une autre forme de stress non celui du départ mais celui de la stratégie à apporter. Dois-je essayer de rattraper rapidement les derniers traileurs ou partir à mon rythme pour les rejoindre petit à petit sachant que c'est un ultra et que j'ai le temps pour revenir sur eux. Après quelques minutes, je commence enfin à voir quelques frontales ce qui me fait inconsciemment accélérer. Je rejoins un petit groupe et décide de le doubler avant le premier single descendant. Après ce passage je dois m’arrêter pour lacer mes chaussures, hé oui j'ai dû faire 2,3 kilos avec les lacets détachés, du grand n'importe quoi.
Départ seul |
Niveau chiffre ça donne une 80èm place, 34èm de ma catégorie en 11h47. Le vainqueur n'est que Julien Chorier en 7h39.