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lac d'eychauda

lac de l'eychauda

mercredi 30 mars 2016

Trail des contreforts du Piolit

Ce dimanche 20 mars direction la Batie neuve pour un petit Trail qui ressemble plus à une course nature avec 14km et 650D+. Cette épreuve est très bien organisée et il y a des petits changements cette année, le départ se fait du lycée, le parcours est plus court mais avec plus de sentier.


Arrivée sur place direction les dossards et la ligne de départ. Je me rends tout de suite compte que ça va partir très vite car nous allons partir en faux-plat descendant sur 700m de bitume. Après avoir regardé le départ du 9km, petit échauffement avec mon ami Gégé puis direction le sasse de départ en musique. Comme je l'avais pressenti ça part sur les chapeaux de roue, je prends une bonne allure sans toute fois me faire embarquer par les premiers, je suis à un peu plus de 15 km/h. On enchaîne vite sur la grosse difficulté du jour, une bosse de 5km faite de relance et de partie on l'on alterne marche et course (pour ma part) et c'est toujours délicat à gérer.

Les sensations sont bonnes sauf dans les endroits où je marche, j'ai du mal à garder le contact avec les traileurs qui m'entourent. Je me fais même dépasser à plusieurs reprises, je décide donc de m'accrocher un peu plus quitte à le payer par la suite. Je zappe le premier ravito et je sais qu'à ce stade il ne reste plus qu'environ 1,5km de côte, les jambes tiennent malgré que ça pique les mollets. Je digère assez bien cette difficulté et maintenant je sais qu'il faut être à bloque jusqu'à l'arrivée, ce n'est pas facile, mais c'est le prix à payer dans ce type de course pour espérer être bien classé. Les kilos défilent mais que ça parait long surtout que je suis seul la plupart du temps. Heureusement que je grignote quelques places et le reste du temps je me bats avec ma montre, je suis tout de même à des vitesses qui se rapprochent plus de la course sur route, 13km/h, 14km/h. J'arrive enfin dans le lotissement signe que l'arrivée approche mais à ce moment de la course c'est toujours un passage difficile, il reste environ 3kilos et plus question de gestion pour le peu qu'il y en avait avant. J'ai un traileur en point de mire et ça devient ma cible pour me tirer jusqu'à l'arrivée. Dans l'entame de l'interminable ligne droite qui nous emmène vers le lycée, je suis sur ses talons et il relance sous les encouragements de ses proches. Je serre les dents et me dis que je ne pourrai tenir se rythme bien longtemps, heureusement il lâche avant moi et je finis avec quelques mètres d'avance.

 Je termine 46èm et 10èmV1 en 1h20 à 20mn du premier. Je suis vraiment satisfait de cette course, j'ai tout donné et ne pouvais mieux faire dans ce type d'épreuve très rapide. Maintenant direction l’excellent repas d’après course qui est toujours une réussite, surtout cette année dans la cafétéria du lycée, c'est le top avec en prime une bonne pression bien fraîche, bravo aux organisateurs.

lundi 7 mars 2016

Trail des neiges du Champsaur

C'est après une demi-journée à consulter l'état des routes que nous décidons avec Gégé de tenter de rejoindre Saint Léger les Mélèzes pour la 5èm édition de ce Snow Trail nocturne. Les fortes chutes de neige ont bloqué la plupart des cols dont celui de Vars, nous passerons donc par Gap. Nous partons à 15H15 pour être sur d'arriver à temps. Une fois passé Barcelonnette on se rend vite compte que les routes sont pratiquement sèches et c'est rassurant pour la suite du voyage. On arrive finalement avec une bonne heure et demie d'avance (c'est bien la première fois que cela m'arrive, merci Gégé). Les inscriptions ne sont même pas ouverte et j'en profite pour lui montrer les lieux d'arrivée et de départ. On constate sans surprise que ça va brasser dans cette neige fraîche.
Après un petit échauffement pour le fun nous rejoignons le sasse de contrôle des frontales, tout est ok, il n'y a plus qu'à. Le départ est montant sur le front de neige et cela pendant 6 kilos. C'est délicat de gérer cette ascension car le profil n'est pas régulier qui plus est dans une neige fraîche. Dans un lacet à mi-côte j'aperçois Gégé, on s'encourage et je suis content qu'il soit encore là pour sa première course de l'année. Dans le dernier kilo de l'ascension j'augmente le rythme car je sais qu'on va bientôt se lancer dans la descente d'une piste de ski. Celle-ci est rendue piégeuse avec des passages qui portent et d'autres où l'on perd ses appuis, je me fais légèrement mal par deux fois au tendon d’Achille, ce qui m'oblige à lever le pied sur la fin de ce passage. En arrivant sur le plateau, je perds le contact avec un coureur que je connais car il m'a déjà servi de lièvre dans d'autres épreuves (j'arrive au sprint avec lui sur le trail de Bayard) mais je sens qu'aujourd'hui je ne le reverrai pas. Je m'efforce tout de même à m'imprimer un rythme soutenu car sur ces trails courts tout le monde est à bloc. La neige se met de nouveau à tomber et rend la visibilité très difficile surtout avec le faisceau de la frontale. Je cours la tête de travers, c'est assez pénible surtout dans une monotrace ou l'équilibre est précaire. Nous rejoignons une piste que nous empruntons pour la première fois, ça perturbe ma gestion de fin de course car je ne sais plus s'il reste une difficulté. Malgré tout je décide de puiser dans mes dernières forces pour tout donner, ce qui est payant car je voyais des frontales se rapprocher de moi à grands pas. Je termine  ce trail en 1h29  18èm/60 et 2èmV1 à 14mn du premier Thierry Fabre. Bonne perf, il ne reste plus qu'à se restaurer avec un bon plateau-repas et vite filer car la chaussée se dégrade avec une couche de neige qui s’accroît à vue d’œil.

dimanche 6 mars 2016

Aymon trail

C'est avec beaucoup de joie que je me rends dans les Ardennes, mon département de naissance pour participer à la deuxième édition de l'Aymon trail.
Je connais déjà bien le magnifique parcours de ce trail avec ses trente-deux km pour 1600D+. C'est un tracé complet avec tout ce qui fait à mes yeux un vrai trail, du dénivelé, de la technique, du single, de la relance...et ne parlons pas de l'organisation qui n'a rien à envier aux plus grands (encore bravo à tous ces bénévoles qui ont su faire de cette course une épreuve unique en son genre).
Le départ fictif s'effectue du cosec de Bogny sur Meuse pour se rendre sur la platelle des Quatres fils Aymon. Dans la petite grimpette qui rejoint le départ je me rends vite compte que les jambes ne sont pas au rendez-vous et je suis obligé de changer ma stratégie de course. Je vais devoir partir tranquille sachant pertinemment que je vais être pris dans les bouchons de début de course.

Le départ est donné au son de la cornemuse et les premiers

ne perdent pas de temps pour s’élancer dans la petite boucle qui nous ramène sur la platelle. Dans l’ascension du premier rocher je n'échappe pas au premier bouchon, je prends ça avec philosophie en me disant que ça va me permettre de faire redescendre le cœur, même pas. Je n'ai vraiment pas de bonnes sensations et je sens déjà des raideurs dans les mollets. Je fais une course d'attente en espérant passer ce moment difficile. Une fois passé la traversée des Quatres fils, nous nous lançons dans un long faux plat sur les crêtes entre Meuse et Semoy, je m'efforce de courir alors que les traileurs qui m'entourent alternent marche et course. Ça me redonne un peu de moral mais le physique n'est toujours pas là. Un petit coucou au signaleur habillé en chevalier (pol 7) me fait oublier quelques instants ma méforme. Ce qui m'est agréable sur ce trail hormis le lieux que j'affecte, c'est qu'il y a beaucoup de visages qui me sont familiers. J'ai hâte de rejoindre le plateau d'Haulmé où m'attendent mes proches mais que c'est difficile de courir dans ces conditions à tel point que je me demande si je dois continuer. Leurs encouragements m'incitent à poursuivre mais pour combien de temps car je sais que c'est un parcours exigeant et que dans cet état j'aurai vraiment du mal à le boucler. 

J’atteins la première grosse montée qui va vraiment me servir de juge pour l'issue de l'épreuve. Bizarrement un déclic se produit, je ne subis pas trop cette difficulté et ma gêne aux mollets ne s’amplifie pas. Je commence à accentuer mon effort et arrive enfin à atteindre mon rythme de course. Je traverse bien le "chemin des moines" et commence vraiment à grignoter mon retard en ne cessant de doubler des concurrents. Je digère bien la deuxième grosse montée et relance dans le long faux plat qui nous emmène au Loup. Mes proches sont surpris de me voir arriver si tôt je viens de passer de la 130èm places aux environs de la 70èm. Je fais le plein d'encouragement et me ravitaille,

c'est pour moi une nouvelle course qui commence, d'autant plus qu'à ce stade de l'épreuve les deuxièmes binômes du relais prennent leur envole.

Dans l'euphorie de retrouver des sensations, je me laisse aspirer par ces traileurs frais dans le petit single qui nous conduit au pied de la grosse difficulté du jour dénommée "the wall". Le cardio refonctionne normalement mais je lève le pied pour franchir ce mur où mon fan-club m'attend. Mon frère fait quelques foulées à mes côtés et c'est motivant, j'aurais bien aimé que cela dur plus longtemps mais il doit me quitter pour se rendre au prochain lieu d'encouragement "la fontaine Rua" que je ne tarde pas à rejoindre. Le tracé se poursuit le long de la semoy direction Tournavaux, c'est une portion roulante malgré la présence de boue j'arrive à courir aux environs de 11km/h mais la fatigue commence à apparaître, normal à ce stade de la course! Nous attaquons encore une montée mais celle-ci je ne connais pas, elle va me laisser des traces mais j'arrive tout de même à refaire la jonction avec trois traileurs qui m'avaient pris quelques mètres dans l'ascension. Pour ne pas changer sur cette épreuve, nous attaquons à nouveau une montée, c'est l'avant-dernière et c'est bon pour le moral, je prends la tête du petit groupe mais je suis préoccupé par mes réserves de boisson qui sont épuisées. Heureusement j'aperçois mes proches au pied de la dernière bosse ce qui n'était pas prévu, j'en profite pour me désaltérer et dépanner les deux traileurs qui m'accompagnent, apparemment nous sommes tous assoiffés. Mon frère à son habitude m'accompagne quelques pas et me signale que je suis entrain de lâcher mes compagnons d'aventure, c'est motivant et ça me permet de passer cette dernière difficulté en courant, résultat, je grignote encore deux places. Maintenant descente vers l'arrivée avec un début de crampe au quadri gauche, heureusement ça tiendra jusqu'à l'arrivée ou je finis par gagner encore deux places au sprint. Bonne fin de course en finissant 53èm/400 et 18èV1 en 3h49 à 58mn du premier Mathieux Boucherit du team salomon Belgique. Encore un grand bravo au organisateur et merci à mes proches sans qui j'aurais certainement abandonné vu ma condition au départ.

mercredi 2 mars 2016

Bayard trail

Samedi 20 fevrier sur les hauteurs de Gap, au col bayard, se déroule un snow trail nocturne. Je décide au dernier moment de participer à ce trail car l'on peut s'inscrire sur place (je reviendrai sur les inscriptions) mais surtout parce qu'il compte pour le challenge des trails du 05.
Je pars de la maison à 16h00, les inscriptions se terminent à 18h00 et j'ai 1h40 de route, j'arrive pour m'inscrire à 17h50 et la grosse surprise, j’intègre une file d'attente d'au moins vingt mètres. Je patiente au côté d'un coureur que je connais, heureusement ça fait passer le temps. L'organisation est dépassée, il n'y a que deux personnes pour accueillir tous les participants inscrits et non inscrits, du petit et du grand parcours, c'est la cohu. Le départ est différé d'un quart d'heure et je finis par avoir mon dossard (sans lot ni ticket repas) et je file vite me préparer. C'est une petite épreuve locale mais je croise des pointures à l’échauffement, ça va être très rapide en course.

Le départ est donné à la nouvelle heure 18h45 et comme je le pensais ça part comme des avions. J'essaye de ne pas me retrouver trop loin des premiers mais l'allure est trop rapide pour, je laisse donc filer le serpentin de frontal dans la nuit et reprends un rythme plus approprié à mon niveau. Dès la première montée, je commence par reprendre du monde et me sent assez bien, hormis au niveau vestimentaire où je suis obligé d'enlever une couche que je déposerai au ravito. Le parcours est roulant mais assez varié, je continue ma progression en grignotant toujours quelques places tout en essayant de rester dans des groupes car je me rend compte que le balisage n'est pas top et que l'on peut vite s’égarer (ce qui arrivera à beaucoup d'entre nous). J’enchaîne les kilos et arrive au point le plus bas du parcours, je sais d'après le profil qu'une montée de trois kilos nous attend et j'ai gardé du jus pour passer cette difficulté. A ma grande surprise cette montée n'est qu'un long faux plat, je commence donc à me lâcher et me diriger vers la dernière boucle que nous avons déjà empruntée lors du début de l'épreuve. Les sensations sont toujours bonnes et j'arrive à tenir un bon rythme je finis au sprint avec deux traileurs pour terminer ce trail de 16km et 300D+ en 1h25. Niveau classement je suis 49èm/130 et 12èmV1 à 19mn du premier Said Mansouri. Je suis satisfait du rythme que j'ai réussi à maintenir sur ce type d’épreuve (de nuit et sur la neige).